Le « cotre pilote », embarcation portée à voile, fut l’outil principal jusqu’au début du 20e siècle.
À cette époque, dite « de la concurrence », ces embarcations s’aventuraient loin dans le golfe de Gascogne, parfois jusqu’au cap Finistère, pour proposer les services du pilote aux navires semblant faire route vers Bordeaux. Une fois le marché conclu et le pilote à bord du navire, c’était l’équipage du « cotre pilote », dans lequel on trouvait souvent un ou plusieurs fils du pilote, qui rapatriait l’embarcation au port d’attache.
Au début du 20e siècle, l’apparition des navires à vapeur marqua le déclin des cotres.
La réorganisation de la profession et l’obligation pour les pilotes d’un même bien de se regrouper en Syndicat et de travailler en collectivité entraîna l’apparition des bateaux pilotes, véritables stations flottantes, croisant au large de l’embouchure tant que la météo permettait le service aux navires à l’aide de petits canots, d’abord à rame, puis à moteur dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En 1975, les premières vedettes rapides firent leur apparition, afin de suppléer au bateau pilote durant son arrêt technique estival.
À partir de 1980, l’amorce du déclin du Port de Bordeaux, avec la fermeture progressive des 3 raffineries de Gironde, signa la fin du bateau pilote devenu désormais trop coûteux.
Le bateau pilote fut définitivement remplacé, dès 1985, par un hélicoptère qui intervint d'abord en complément des vedettes rapides et dont l’utilisation se généralisera par la suite.